Jeune homme d’une vingtaine d’années, Francis Ponge commence à écrire ses poèmes au moment où le surréalisme agrandit sa portée littéraire. Il lui doit son sentiment de révolte vis-à-vis de la société bourgeoise. Ses premiers poèmes parus dans NRF en 1923 permettent à Ponge de faire la connaissance de Jean Paulhan, puis des surréalistes Breton, Aragon et Éluard. Ponge s’intéresse aux questions que les surréalistes se posent, mais il se positionne contre leurs attitudes spectaculaires. Il croit que sa discrétion lui vient de ses origines géographiques et religieuses : le stoïcisme de l’époque romaine et le catharisme popularisé dans le Sud de la France au Moyen âge. Il reste pour cette raison un ‘surréaliste solitaire’ pendant un certain temps. C’est seulement en 1930 qu’il adhère officiellement au groupe des surréalistes. La raison pour laquelle il y adhère au moment de la crise du mouvement s’explique d’une part par sa réaction sentimentale et morale, et d’autre part par un choix stratégique. Ce rapprochement éloigne Ponge de Paulhan. En envoyant une pétition au directeur de l’École de Saint-Cyr pour son collègue Sadoul accusé de l’avoir insulté, il se solidarise avec ses amis surréalistes. Sa solidarité s’exprime aussi par la signature du tract annonçant la publication de la revue Surréalisme au service de la révolution. Pourtant, il quitte rapidement les surréalistes pour des raisons personnelles : il a besoin d’un emploi stable pour se marier et pour plaire à ses parents. Le poème La loi et les prophètes est très proche du surréalisme par les thèmes, le ton et l’emploi du temps futur. Néanmoins, en l’examinant minutieusement, on s’aperçoit que ce poème plein d’images incohérentes illustre des pensées typiquement pongiennes : son antichristianisme, son parti pris des choses, et sa vision du monde.
1. 서론
2. 초현실주의자들과의 만남과 헤어짐
3. 작품에 나타난 초현실주의의 영향
4. 결론
참고문헌