Le présent article s’inscrit dans la thématique du récrit de la diaspora et vise à éclairer cette problématique sous diverses facettes tout en analysant Les billes du Pachinko d’Elisa Shua Dusapin. Ce roman nous intéresse entre autres car il est le premier roman francophone ayant comme noyau la problématique de la diaspora coréenne au Japon. C’est de l’identité des personnages, de la question de la langue, du glissement entre les différentes cultures que traite ce roman. L’auteure nous entraine dans la tête de Claire, héroine et narratrice qui veut comprendre ses origines et qui découvre l’étouffement de la communauté des Zaïnichis. Pourtant, l’auteure nous emmène dans cette quête compliquée avec son style dépouillé, sans effet superflu. Ainsi les épisodes courts et fragmentaires et les images tacites parcourent ce roman et se répondent comme un écho. En effet, dans la dernière scène du livre, celle de Claire sur le bateau en partance pour la Corée, l’auteure fait “résonner un écho des langues qui se confondent” en nous offrant une perspective de réconciliation identitaire. Il nous semble donc que la force d’écriture d’Élisa Shua Dusapin est de cacher sous un style sobre et épuré, une richesse des thèmes abordés qu’une lecture littérale ne permet pas d’appréhender.
1. 머리말
2. 절제된 글쓰기
3. 디아스포라 서사와 ‘진퇴양난’의 테마
4. 맺음말