사무엘 베케트의 노년 인물을 통해 본 실존적 삶의 의미

Étude de la signification de la vie existentielle à travers celles de vieux personnages des œuvres de Samuel Beckett : Fin de partie et Oh les beaux jours

Dans les années 1950, Samuel Beckett commence à écrire des pièces de théâtre. En attendant Godot (1952), Fin de partie (1957) et Oh les beaux jours (1960), qui présentent un univers spécifiquement beckettien, bousculent immédiatement l’univers littéraire et théâtral à une échelle internationale. Ses pièces Fin de partie et Oh les beaux jours sont moins connues que sa première œuvre, En attendant Godot, mais celles-ci ont été écrites lors d’une étape importante pour l’auteur, lorsqu’il découvre et appréhende mieux les arts du spectacle. En effet, Beckett a conçu sa première pièce de théâtre sans guère connaître les rouages de la mise en scène, des décors ou du jeu et du déplacement des acteurs. Fin de partie et Oh les beaux jours sont donc des pièces très captivantes puisqu’elles nous permettent de percevoir les particularités des œuvres beckettiennes. Remarquons que les personnages qui évoluent dans ces deux pièces sont majoritairement vieux, handicapés ou malades, comme par exemple Winnie, Willie et Nagg, Nell, chacun connaissant de grosses difficultés pour survivre à demi enterré au sommet d’une colline ou dans des poubelles, ou se déplacer à l’aide seulement de ses deux bras. Mutilés physiquement ou psychologiquement, ils ne peuvent se mouvoir et exprimer raisonnablement leurs idées. Cependant, fait très curieux, l’auteur n’a pas choisi de nous décrire des personnages, parfois grotesques, qui optent pour le suicide ou sont fatalement appelés à mourir. Bien au contraire, chacun d’eux est concentré sur chaque instant, sur le présent, afin de continuer à vivre et de proclamer son existence. Dans le théâtre de Beckett, la parole et le dire sont impératifs. Lorsque l’homme ressent la solitude et la futilité, il risque de tomber dans un état de découragement et de dépression. Beckett donne à ses vieux personnages le droit de parler et de s’exprimer afin de leur permettre de surmonter leur effarante situation. Le fait de parler leur permet de saisir que leur existence n’est pas niée, pas encore totalement anéantie, et cela leur donne l’occasion de se rappeler soit un bon souvenir ou de trouver comment passer ce moment ennuyeux. Les œuvres de Beckett nous permettent toujours de réfléchir profondément à notre existence en observant comment les personnages présents sur scène œuvrent pour survivre dans un contexte parfois aussi absurde que peut le devenir notre vie quotidienne.